6ème étape : l'acceptation de l'Ombre

 

Méditer peut libérer...

Tout dépend de notre capacité à demeurer dans la contemplation...et de celle que nous avons à accepter ce que nous sommes depuis notre physique, nos limites, notre vécu, notre âge, notre position sociale , notre santé etc..;etc...même notre souffrance

Deux conditions sont indispensables:

-être tourné vers l'Absolu, ce qui nous dépasse, le Mystère ( Dieu peut-être ?)...

-et être prêt à accepter ce que nous vivons ce que nous portons... parfois ce que les autres nous font porter... et ce que nous avons à supporter de nous même

En nous rapprochant de notre moi profond nous arrivons dans cette zone d'ombre qui nous éloigne de l'etre idéalisé que nous nous construisons... de cette fausse lumière qui nous éloigne de notre être véritable...
et c'est près de ce moi profond que nous pouvons trouver au fond de nous l'Ultime

Celui qui se se plonge dans le silence se rapproche de plus en plus de ce moi profond...naturellement ..;sans effort...en se laissant glisser au fond de lui même...comme dans l'eau calme d'une mare

Mais dans la solitude tout ce qui n'est pas libéré se met en branle et telle la vase quand on arrive au fond  se fraye un chemin jusqu'à notre conscience... et cela est souvent très...très douloureux...
S'ouvrent alors comme des vieilles blessures les mémoires personnelles;..mémoires originelles...ombres personnelles...ombres originelles... toutes ces douleur provoquées par les obscurités profondes...

Ces souffrances à endurer...et que inévitablement et inconsciemment pour ne pas le faire ou pour alléger notre fardeau  nous faisons porter aux autres 
. Nous ne devons pas rechercher ces douleurs par masochisme...mais nous sommes invités à endurer les souffrances que la vie nous impose...à accepter la vie comme elle s'impose à nous, et non comme nous la rêvons

Certes la souffrance ne libère pas toujours et nous connaissons tous des gens qui à un moment donné de leur vie ont été profondément blessés et ne peuvent pardonner
la blessure ne guérit pas et ils laissent les plaies béantes de leur blessure avec leur colère, leur haine, leur irritation, leur désir de vengeance... et leur apitoiement sur eux même
Pourtant seul ce qui est enduré dans l'ouverture et l'acceptation en relation avec notre moi profond et dans le rapport avec l'Ultime est véritablement libéré

la souffrance n'est généralement pas ce qui fait le plus mal et...Il est bien plus douloureux de ne pas pouvoir accepter quelqu'un qui est vecteur de cette souffrance

Or de la souffrance nous en avons peur et  nous la fuyons et en  la rejetant  nous faisons la faisons ressurgir dans l'inconscient....ou elle résonnent avec d'autres plus anciennes
Le voile qui sépare la couche obscure de la zone de la pensée et de l'action n'est autre que cette résistance à la souffrance...la construction du masque qui protège...

Nous essayons par tous les moyens possibles de fuir la souffrance et notre propre misère
Nous pensons que seuls les coupables doivent souffrir et cherchons constamment un bouc émissaire sur lequel nous pouvons faire reporter toutes les punitions douloureuses
nous nous justifions et aimons à accuser ou faire souffrir d'autres personnes...

Ainsi  derrière chaque dureté humaine se cache la peur de souffrir et chaque blessure perçue comme telle nous incite à riposter

...et souvent les "distractions" qui nous assaillent lors de nos méditations ne sont -elles pas des moyens eux aussi inconscients d'être confrontés à nos obscurités ?

Mais trop souvent hélas notre disposition à souffrir est semblable à une porte qui se rabat d'elle même
Lorsqu'on veut la franchir pour passer dans une autre pièce cette porte s'ouvre largement...mais dès qu'on est passé elle se referme
il en va de même de notre acceptation de la souffrance

Ce n'est que dans la méditation, en approchant de notre moi profond que tout se met en mouvement dans notre inconscient et à ce moment la il convient d'être disposé à souffrir sans refouler à nouveau ce qui est libéré..en un mot l il faut savoir laisser venir nos douleurs...sans les rechercher..sans les refouler...sans se crisper non plus

Ainsi peu à peu en acceptant la souffrance la blessure cicatrise...elle est toujours là...mais elle ne fait plus mal

Bien sûr cela n'empêche nullement la réaction extérieure lorsque un événement rappelle l'événement-cause..mais une réaction dépassionnée...sans haine...sans mal à transmettre
une réaction de sauvegarde...car on n'a plus mal...donc plus de mal à transmettre...

Enfin il convient d'éviter l'apitoiement sur soi en apprenant à écouter attentivement ses propres sentiments
apprendre à regarder son apitoiemen aussit en se disant : oui je suis comme cela et je me plains car je ne veux pas souffrir...alors j'accuse le monde et la société...
pourtant ce sentiment ce mal cette souffrance a droit aussi à l'existence ...il fait partie de ce qui est...il fait partie de la vie...il est la Vie elle même ( n'est-ce pas cela le sens de la croix des chrétiens ?)
et nous devons accepter nos sentiments..sans les rejeter ni les refouler pour qu'ils ne nous fassent pas souffrir...et apprendre à les considérer avec détachement...


Méditation


Vous avez dit « oui » dans vos mains.

 A présent, je vous demande de ne pas dire « oui », mais de prononcer le nom de la Mère de Dieu.  « Marie " ou si vous n'êtes pas croyant simplement le prénom de votre mère;..ou "Maman"


Dieu ou l'Ultime est notre père. Il est aussi notre mère. Ce n'est pas une personne destinée un jour à être père ou mère, comme nos parents sur la Terre. Non, Dieu est notre père et notre mère, mais de façon divine. C'est pourquoi nous devons dire que Dieu, d'une certaine manière, n'est ni un père ni une mère.


Le premier contact avec l'Ultime procède de la maternité de Dieu. C'est comme dans la vie humaine. La première relation de l'enfant s'établit dans le ventre de la mère. 
Un enfant y trouve un refuge et une sécurité.
 Lors de la naissance, de l'entrée dans ce monde, l'enfant perd cette sécurité, s'ouvre au monde et, par la même occasion, à son père.
 Même si la relation directe qui s'est établie entre la mère et l'enfant pendant les neuf mois de la grossesse change considérablement avec la naissance, la mère reste instinctivement la référence première pour l'enfant.
 La maternité de Dieu se manifeste alors en chaque mère et en chaque femme. Elle se manifeste aussi de façon extraordinaire dans la Mère de Dieu.
Au cours de ce sixième temps, lors de chaque séance de méditation, je vous demande de ne plus dire « oui », mais de prononcer le nom de « Marie » ou de "Maman"
. Renouvelez également votre intention d'être présents pour Dieu et de vouloir lui consacrer du temps pour vous donner gratuitement à lui, le servir ou le louer.
Prenez conscience de votre corps, jusqu'à ce que vous soyez pleinement présent.
 Écoutez attentivement dans vos mains. Sentez-les, dites quelques fois « oui » et passez ensuite au nom de Marie.( Maman)
Dites son nom, si possible avec un grand respect. 
Je sais, ce sentiment ne peut pas être ressenti sur commande. 
Si vous ne l'éprouvez pas, prononcez le nom de « Marie » comme vous pouvez. Prononcez son nom comme vous prononciez le « oui », en le faisant résonner intérieurement.
 Essayez de l'écouter plutôt que de le dire. Vous n'êtes pas tenus de le prononcer à haute voix. 
Vous ne devez pas non plus associer une représentation à ce nom. 
Écoutez attentivement comment il résonne en vous. 
Prononcez-le lors de chaque expiration et écoutez attentivement comment il parvient jusque dans les paumes de vos mains.
Il ne doit s'agir ni d'un appel au secours, ni d'une prière, mais plutôt d'une simple interpellation de Marie, en prêtant silencieusement et intérieurement attention à sa personne. 
Tout est une question de vigilance et de présence d'esprit, et non pas d'images ou de récits auxquels Marie est associée, voire de sentiments recueillis ou autres considérations spirituelles.

Il se peut qu'au début vous ayez l'impression de devoir veiller à trop de choses en même temps : la position, les mains, la respiration, le nom, la résonance, la présence. 
Ce sont des difficultés inhérentes à tout début, comparables à celles rencontrées lors des leçons d'autoécole. Lorsqu'on apprend à conduire, au début, on se sent tout à fait dépassé par tous les éléments différents auxquels il faut veiller : l'accélérateur, la pédale de freins, l'embrayage, le volant, les feux de contrôle, les clignotants, les essuie-glaces, les phares... sans oublier la route. 
Le débutant a l'impression qu'il s'agit &une mission impossible. Pourtant, pour le chauffeur expérimenté, tout cela semble très naturel.
Il en va de même avec la méditation. Vous trouverez vite une harmonie entre la respiration, les mains, le nom et la présence. Tout cela forme un tout et conduit à une unité profonde, intense.
Dois-je encore vous rappeler de renouveler votre intention? Je ne pense pas. C'est devenu une évidence pour vous.

a prochaine étape nous aménera à nous tourner vers l'Ultime