Au plus profond de moi...Tu es...
Au départ de la Spiritualité du Père Le
Saux est le profond sentiment, l'absolue certitude, la perception intime
de Dieu au tréfond de son être...
Communion secrète d'où jaillira bientôt la certitude de l'Advaïta...
Cette méditation est extraite du Livre" Intériorité et révélation" paru aux éditions Présence qu'ils soient remerciés pour leur accord à publier
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TOI ...Le Tout
Autre ...
Au plus profond de moi TU ES...
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Au plus profond de moi, de mon moi, Tu es,
Toi, ô mon
Dieu,
plus intime à moi-même que moi-même ne suis.
Anima animae meae, vita vitae meae, « âme de mon âme,
vie de ma vie »
le Soi de mon soi,
le Soi de tout soi,
le Soi du Soi...
Tu es à la source de mon moi,
Tu es la source de mon moi,
Tu es mon Moi.
Mais au-dedans de mon moi, est-il place pour un « toi » ?
Il est
certes un « lui », il est des « eux »
que j'installe au-dedans de moi et que, comme moi, j'aime,
et que précisément en cela même que
je les aime j'installe au-dedans de moi.
Mais, je ne puis faire, moi,
qu'ils soient moi, eux,...
car à la mesure de mon moi, ma « moi-ité »,,
mon « ego-ité », se mesure...
Je ne suis pas créateur, moi ;
je suis ce que Tu m'as fait,
ô Toi
et les choses sont ce que Toi, Tu les a faites.
Nulle créature
n'atteint à l'essence des êtres,
à l'essence de l'être.
Sur les corps
la créature peut oeuvrer...
mais au-dedans de l'esprit qui donc pourrait entrer ?
C'est le cellier royal,
la demeure réservée de Celui
qui a fait et de celui qui a été fait,
dans l'unité, dans l'a-dvaita,
dans l'inséparabilité de l'Esprit
du Soi
suprême, de l'Absolu , du kevala, comme disent les Rishis de l'Inde -
Mystère
qu'évoquent aussi la cellule du moine, la garbha ( pièce centrale) du Temple,
la guha ( grotte) de
l'ermite, du coeur et de la Montagne.
Au-dedans de moi, il n'y a place que pour moi.
Au-dedans de Soi, il n'y a place que pour Soi.
Yâjnavalkya, le Rishi, l'avait bien
vu qui chantait
« Ce n'est pas pour l'amour de sa femme que l'aime son
mari,
mais pour l'amour de soi, du Soi...
Ce n'est pas pour l'amour de ses enfants que les aime leur père,
mais pour l'amour de soi, du Soi...
Ce n'est pas pour l'amour de quoi que ce soit que quoi
que ce soit est cher,
mais pour l'amour de soi, du Soi, que tout est cher,
que
tous sont extrêmement chers... »
(. Br. Upanishad, 11,4).
Car le reste n'existe pour l'homme qu'en fonction de l'homme;
pour le moi, pour le soi,
qu'en fonction du moi, de soi.
Et il n'aime que ceux qu'il installe en soi.
Et je n'aime que
ceux que j'installe en moi,
au sein même de mon moi.
Mais je ne les y installe jamais que dans la limite de mon impuissance...
et l'angoisse profonde n'est-elle pas toujours celle
de la solitude et de l'amour ensemble ? du deux et du un ensemble,
qui s'excluent mutuellement ?
du multiple et du non-duel ?
de la nudité du soi et de son essentiel épanchement ?
Partage qui
divise et brise l'unité,
l'unité en qui la distinction ne peut que
s'évanouir...
Problème qui a rongé le coeur de l'Inde,
la « co-existence » de l'« Autre » et de « moi »
de l'« Autre » cosmique, de
l' « Autre » divin -
et qui l'a amenée à se réfugier dans l'indéfinissable
« Soi ».
Ce problème l'Occident ne l'a guère encore résolu que par
des formules...
lui qui dans son ignorance a pourtant reçu de
Dieu la solution ineffable,
Infirma mundi elegit Deus,
« Ce qui est folie dans le monde, Dieu l'a
choisi ». (I Cor. 1,27)
Révélation du Mystère du non-un et
non-deux à la fois,
transcendant, au sein de la Bienheureuse Trinité.
Mais, Toi, enfin, c'est essentiellement, n'est-ce pas, que Tu t'es
installé au centre même de mon moi?...
Non, Tu n'as pas eu vraiment à t'y installer...
c'est essentiellement, éternellement, que
Tu y es !
Tu y es avant que je n'y sois, moi !
Je n'y suis que parce que Toi
Tu y es !
et que, dans Ton libre vouloir et Ta grâce créatrice,
Tu
veux que moi aussi j'y sois !
Que moi aussi j'y sois ?... non, je ne peux dire cela. !
Comment
y aurait-il place pour deux ?
Au centre de moi, il n'y a essentiellement que moi !
Nul « autre »
nul autre que moi n'y a place essentielle.
....Et Toi ?
Tu y es, essentiellement ?
Mais alors, n'est-ce pas
un blasphème? n'est-ce pas une usurpation ?
Toi-moi ?
Comment,
oser compter : Toi plus moi ?
Quelle impossible addition de Toi
et de moi ? au centre essentiel de moi...
pis encore, au centre essentiel de Toi !
Car où n'est pas le centre essentiel de Toi ?
Là où Tu es, quelle place pour moi ?
Là où moi je suis, quelle autre place
pour Toi?
...que la place essentielle, en laquelle moi, alors, je ne peux
plus que disparaître ?...
Au centre de moi, il n'y a que moi !...
Comment aurais-je encore
le droit de T'appeler Toi ?
ô le centre le plus profond de moi...
ô mon
Moi le plus profond, originel et suressentiel ?
Si je Te dis « Tu », ce n'est que dans mon langage infirme
d'homme,
dans mon balbutiement d'enfant, qui ne sait pas parler...
à la façon quelque peu du poète qui s'adresse à son âme...
Car quel
sens conserve encore le Tu que nous nous disons entre homme
quand il s'agit de Toi ?
0 mon Moi profond...
Tout ce qu'au-dedans ont perçu les mystiques...
et tout ce qu'au-dedans ont entrevu les Rishis est donc bien vrai, !
Quand bien même je ne saurais ( et eux-mêmes l'ont-ils jamais su ? )
ni le formuler proprement, ni non plus le
comprendre:
Tat tvam asi - Tu es
cela !...
Tu es cela !..
Tu es cela... murmure l'initiant à l'oreille de l'initié
C'est là le « secret des secrets, le secret royal, la lustration
suprême » !
Et au-dedans de l'initié,
du sein même des profondeurs les plus profondes de l'âme,
de ce fond de l'homme à l'homme lui même inaccessible,
s'élève mystérieusement, la résonance suprême
du
OM
primordial,
l'ineffable parole éternelle :
JE SUIS.
Car dès lors l'initié est passé en la condition suprême:
« Si je vis, ce n'est plus moi, mais le Christ qui vit en
moi »
(Gal. 2,20).
« Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me
connais pas, Philippe ? Qui m'a vu a vu le Père »(Jn. 14,9).
Tant que Dieu est considéré comme un autre...
Tant que Dieu est considéré comme « un autre », on lui dit
« Tu», on lui dit « Vous »,
on le traite avec plus ou moins
d'honnêteté...
avec plus ou moins de respect,...voire de révérence.
Pour
les uns, il fait partie de leur domesticité...
pour les autres, de leurs
relations d'affaires...
affaires de ce monde ...ou affaires de l'autre selon
les cas...
Il est chargé de procurer la santé, le succès, la fortune
...
Nombreux sont les chrétiens qui continuent à faire dire des messes
à ces mêmes intentions ...
au mieux...
moyennant quelques arrangements faits ici-bas...
donnant- donnant...
d'assurer à l'homme une éternité suffisamment confortable.
Et comme tout de même l'homme porte dans son fond un besoin
de prosternement,
pour ceux chez qui l'orgueil n'a pas encore étouffé ce sentiment,
le Dieu
de la Révélation se trouve là
juste à point pour satisfaire très honorablement ce besoin de piété
et de religiosité...
et se laisser revêtir de tous les oripeaux que peut imaginer la fantaisie de ses dévots.
C'est l'apara- Brahman, le Brahman en deçà,,.
le Brahman non-suprême, l'apara
(
le terme est passé en
Français),
le Dieu relatif ...
à la mesure de la capacité de le concevoir de la créature qu'Il transcende.
Le Dieu à la mesure aussi de la capacité de ces « honnêtes gens » qui
l'adorent...
L'Inde a ainsi imaginé un " ciel passager,"
où les bonnes
oeuvres que ne vicient pas toujours totalement leur manteau d'égoïsme,
recevront une récompense... à elles proportionnée..
un paradis"
factice" !
Hélas!
hélas ! que de rêves paradisiaques de trop de chrétiens « honnêtes
gens » sont proches des rêves hindous du "ciel passager",
du "paradis factice"...
En attendant que plus tard, la somme de récompenses gagnées par ses mérites
une fois épuisée, renaissant à nouveau sur cette terre, l'âme individuelle reconnaisse enfin
dans le secret du kevala,
le secret de la nudité de l'Être,
le secret du Brahman Suprême ...
...et s'engage enfin en la carrière
suprême de la délivrance finale.
Car Dieu est tout autre qu'un autre.
C'est le Mystère du kevala... de l'Absolu isolement,
de l'Absolue solitude et Unité divine...
le Mystère du Brahman suprême et essentiellement
au-delà,...
Il est Celui dont l'homme ne sait plus que dire : OM
neti... neti...;
« ni ceci, ni cela ».
Dieu est Celui qui est au sein de tout,
à la source de tout
à la source de l'énonciation même du « Tu » que je lui
dis...
Tant que l'on n'est pas rentré en cette source au-dedans de soi, d'où naît l'altérité elle-même, on caresse seulement
les idoles au-dehors...
idoles que l'on s'est fabriquées à sa propre mesure;
<<tant que l'on n'a pas retrouvé au centre de soi la source de soi
en la source de soi, le Soi en sa source,
la source en soi de l'être en sa source.>>
L'oeuvre première de l'homme est de rentrer en son dedans, afin de s'y rencontrer soi-même...
Qui ne s'est rencontré soi-même en soi-même a-t-il jamais rencontré Dieu ?
Et qui n'a pas rencontré
Dieu en soi, s'est-il jamais rencontré lui-même ?
On ne se rencontre
pas indépendamment de Dieu !...
on ne rencontre pas Dieu indépendamment de soi !...
Tant que l'on ne s'est pas rencontré
soi-même,
dans sa nudité
du dedans, combien plus crue que sa nudité du dehors !
on vit dans le monde de
son imagination, de sa fabrication,
dans le monde
projeté au-dehors par son propre esprit.
« soi... le monde et Dieu>>,
c'est le rêve que l'on rêve...
et non pas leur réalité...
LA Réalité !...
L'Essentiel pour l'homme,
ce sans quoi jamais il ne sortira
de son rêve,
ce sans quoi sa religion, sa piété envers Dieu, son
dévouement aux hommes, n'atteindront
jamais à la Réalité,
c'est la vision de l'Atman,
la vision du Principe dernier de
l'être
la vision de l'âme en son essence...
...et non en ses facultés.
Est-ce encore de la perception ?
Non...
Non car ici nous sommes au domaine de
l'auto-effulgence , d'où sont exclus toute dualité, tout acte de
réflexion...
c'est la fulgurance elle-même au fond de soi, de l'Atman...
du Soi...
de l'in-référé, de l'in-temporel, de l'in-spacial...
L'homme doit se résigner à se taire devant Dieu...
à ne plus Lui parler,
à ne plus Le prier,
à ne plus L'adorer...
alors...
alors seulement
son adoration et sa prière seront pures !...
Dieu est pur kevala ...
pur Unique... pur Absolu... pure nudité de l'acte d'Être.
Le
silence seul Le loue...
le silence qui n'est même plus un regard...
mais
le suprême shunyata... « la Vacuité essentielle »...
alors...
Alors identité ? demanderont les logiciens,
Panthéisme ! répondront les théologiens.
non...
non...simplement A-dvaita...
simplement non-dualité, suggéreront
respectueusement les « Voyants »...
ceux qui ont pénétré au secret
du fond...
Là où toute altérité, toute dualité se sont évanouies...
celles du
moins qui sont exprimables en langage d'hommes.
C'est alors...
que dans la pureté originelle retrouvée,
émerge au sein du fond
l'ineffable et éternel dialogue du Fils et du Père...
Car en rentrant au centre de soi, il ne s'agit pas non plus
d'y découvrir ou plutôt d'y préparer un sanctuaire...
Un sanctuaire où il y aurait
Dieu, aussi séparé alors de soi par le dedans qu'il l'était jusque-là
par le dehors,
Un sanctuaire où le chrétien l'installerait comme dans un tabernacle devant lequel il s'agenouillerait,
Un sanctuaire où l'hindou le dresserait
au sein de cette garbha, de cette guha intime,
en la forme d'un
linga
( symbole) fût-il d'espace, comme celui de Chidambaram
Linga sur lequel
il déverserait à coeur joie des libations symboliques
et à qui il offrirait fleurs et gâteaux, encens et lumières....
ou
chants et prières...
Car tout cela c'est toujours de l'idôlatrie,
c'est
toujours de l'en-deçà du Réel !
un Dieu fait sinon de mains, du
moins d'esprits d'homme...
une projection par l'homme de ses
propres concepts dans un au-dedans par lui imaginé...
Il n'y a pas en vérité de place en moi où « Je »
ne sois aussi
essentiellement que Dieu,
et où Dieu ne soit aussi essentiellement que moi ;
car là où je suis,
je ne suis que parce que Dieu y est...
et Dieu n'y est... que parce que j'y suis...
Alors...
Alors il faut bien arriver à un point où cesse tout acte réflexe...
où s'arrête, impuissant, tout essai d'imaginer,...
tout essai même de penser...
C'est le lieu et le moment du Soi
par soi-même lumineux...
et dans ce lieu l'espace s'évanouit, parvenu à son terme ;
et dans ce temps, le temps s'est dissous, ayant
atteint ses limites...
Ce dedans...
Ce dedans
-qu'est-ce en effet que ce dedans,...?
ce fond ?
ce coeur...
cette guha... où invitent à pénétrer les Voyants ?
En
vérité, mon ami
toutes les créatures quoique sorties de l'être
ne savent pas qu'elles sortent de l'Être
toutes
tigres ou lion
loup ou sanglier
ver ou papillon
mouche ou moustique
quoiqu'elles soient gardent leur individualité
Quand à l'essence subtile
c'est par elle que tout est animé
c'est l'unique réalité
c'est l'atman
et toi même Svetaku, tu es celà !
tat tvam asi ! Tu es
Cela !
Car à mesure qu'il pénètre dans son fond,
qu'il s'enfonce dans son dedans,
l'homme voit le fond lui échapper, voit le dedans le fuir....
Il croyait que c'était comme un fruit, que l'on pèle,
dont on savoure la pulpe,
dont on brise le noyau,
dont on extrait le pépin
à l'intérieur duquel enfin on découvre le germe irréductible....
mais...
Mais à mesure qu'il enlève les pelures,
de nouvelles pelures apparaissent
sans cesse,
toujours plus subtiles, toujours plus adhérentes...
C'est comme si en voulant pénétrer au centre,
dans ce dedans
on tissait sans cesse de nouvelles enveloppes autour de ce dedans,
de par la recherche même....
Qui donc en quête du dedans ne cherche à s'imaginer le dedans ?
et qui donc, en recherche du kevala, de la nudité de l'Être, n'en croit savourer par avance les délices ?
Alors que rien de ce qui est savouré n'est
kevala !...
et rien de ce qui est imaginé n'est le dedans!...
Et le guru, au-dehors, crie à son disciple !
et l'atman, du
dedans, plus intensément encore le lui crie-t-il !
" Ne t'arrête ni n'aie
de cesse !
Enlève chaque peau, pénètre plus avant !
Plonge sans
retour en cet océan qui te semble sans fond !
Ce n'est qu'en y sombrant que tu le découvriras !
ce fond de l'océan, et l'océan lui-même...!
et toi-même, le fond de l'océan !."
Car le dedans une fois atteint, il n'est plus de dedans ...
et le
fond une fois touché, il n'est plus de gouffre...
dont quiconque pût
dire qu'il en était le fond....
Car pénétrant de grotte en grotte au sein
de la montagne...
la guha la plus intérieure n'est jamais découverte
que la montagne ne se soit à ce moment même elle aussi évanouie....
Le dedans de quoi en effet le dedans pourrait-il être ?
S'il était
le dedans de quelque chose, serait-il encore le Suprême?
l'Être qui
n'a pas de nom ?
Et s'il était le Soi de qui que ce soit, serait-il encore le Soi absolu ?
Est-il un contenant du Shunyata, de la Vacuité essentielle ?
Est-il pour l'Éternel un manteau de maya, un manteau d'illusion ?
Est-il autre chose que le kevala , la nudité essentielle de l'Être?
« - Regarde cette étoile Arundhati », dit le père à
l'enfant, et
il lui montre le grand chariot, brillant au firmament.
Et l'enfant
bat des mains, puis il dit à son père :
« - Mais ne sont-elles pas sept
et davantage encore ? »
« - Fixe celle du coin... », lui indique le père.
« - Oh, je la vois », s'exclame l'enfant; « comme elle est belle
! »...
et
joignant les mains, il les élève en admirant...
« -Maintenant, dessille tes yeux, enfant... », lui dit enfin le père.
« -Ce que jusqu'ici tu as vu n'est pas encore ce que tu cherches...
n 'est-il pas là-haut tout près de cette belle étoile une lueur à peine
perceptible que l'étoile obscurcit plus encore qu'elle ne l'éclaire ?....>>
<<....-C'est là ! »...
Ainsi par étapes successives le guru conduit son disciple,
ainsi du dedans l'atman aspire le chercheur au Mystère que nul
ne saurait dire...
Les étais doivent être abandonnés à mesure qu'ils ont été posés....
Rien...
Rien finalement ne peut plus demeurer de ce sur quoi l'on avait
pu s'appuyer...
de ce que l'on avait aimé,...
de ce qu'on avait savouré...
La notion même du dedans s'est évanouie lorsqu'a été atteint le
dedans....
Rien...
plus Rien...
l'Absolu...
le kevala, la shùnyata...
La pure nudité de l'être, la vacuité, le vide, la non substantialité...
Mais...
Mais Le dedans, qu'est-ce ?...
« C'est » asti, asti... il est..il est...>>
Moi, quoi, qui ?...
moi, Je-je, aham-aham... l'être, cela...
OM tat sat
Il n'est pas de peau, de pulpe, ni de noyau,
ni de graine au-dedans du noyau
les pelures successives de l'ogniacée, de plus en plus subtiles, la dernière enlevée, il ne reste plus rien...
Ce rien est le Tout,
ce silence est la Parole Suprême,
La Vak
La parole sacrée primordiale, créatrice
Le Verbe, qu'en Soi prononce le Père.
OM
(Qu' en termes chrétien nous pouvons tout aussi bien traduire par AMEN !)
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