Cette photo est de Philip Plisson et illustre parfaitement le départ du coursier écumant qu'est le Kalliste ...sauf qu'aujourd'hui heureusement la mer est d'huile  et  que vent arrière il n'y a pas d'écume autour du bateau...car les vagues vont dans notre sens...
et puis Kalliste est un petit voilier de 10 mètres... pas un remorqueur...

 

Jeudi 18 avril : C'est parti !

Oui ça y est nous sommes enfin parti cette nuit... ou plutôt hier vers 22 heures et tout s'est bien passé sans heurt...
le vent était exact au rendez vous ...un peu plus vigoureux même
la mer d'huile  et le temps clair et dégagé...
manquait simplement la chaleur !

Les loupiots se sont endormis gentiment, José et Titus ont détaché les amarres sans faire de bruit... puis sous gènois José qui connaît le trajet et la passe les yeux fermés  a permis au Kalliste tout surpris et un peu hébété de se trouver soudain libre de toute entrave de pointer son nez vers l'estuaire de l'Adour et de bondir sans hésiter , comme renaissant après une longue immobilité ,  sans hésiter vers le large...

José et Titus sont restés longtemps à la manoeuvre sur le pont...pour les réglages
du hublot de ma cabine je voyais le ballet de leurs lampes frontales  et entendait le brut de leurs pas mal assurés sur le pont...
j'avais la garde des loupiots... au cas où ils se réveilleraient ...
on avait disposé des petits seaux-vomitorium vert fluorescents un peu partout...
 mais comme il n'y avait qu'un léger tangage à pleine plus fort qu'au port j'ai pas pu résister de monter et de me glisser dans le cockpit entre les deux "vieux"  pour me réchauffer  tout contre, me faire caresser , cajoler ...et admirer encore la côte illuminée  et la mer luisante sous la pleine lune blafarde

José sentait bon le rosé d'Iruleguy dont j'ai vu qu'il avait apporté quelques bonbonnes en plastiques ...ainsi que l'inévitable Jambon qui était du voyage oscillant doucement dans la cuisine...
sacré José...l 'a pas changé ... quel morphale !
mais avec lui on est vraiment sûr et tranquille : il navigue depuis toujours...et en principe devrait nous accompagner jusqu'à Papeete ...et revenir en avion... si...

Titus lui je savais que même un peu furieux que je ne sois pas en bas...il avait besoin de moi ...même si cette année la météo lui a donné le temps de "se faire" au départ

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Ce matin Nico et Nat étaient un peu surpris de se trouver au large... et de constater que la terre était là bas au loin à l'horizon...
Nico avait un peu le coeur gros et les yeux humides en pensant à ses parents... alors Titus qui a pris la barre ce matin pour remplacer José qui a veillé toute la nuit l'a pris avec lui dans le cockpit sur ses genoux pour le cajoler un peu et lui apprendre à  conduire le bateau...

...pas de mal de mer ...seulement un peu barbouillés... c'est normal l'amarinage va prendre 3-4 jours...

Cet aprerm c'est moi qui m'y colle avec Nat... et Igor toujours sur le pont !...ravi de se retrouver en mer...nez au vent et poils à l'air...il flaire le poisson...
mais cet année on sera écologique ... on pêchera peu... et Igor se contentera des croquettes...et des restes de jambon !...et nous des rations préparées lyophilisées, équilibrées et micro-ondables

L'électronique a l'air en forme et ce soir Nico pourra téléphoner à ses parents ... Nat aussi... bien sûr mais sa maman se fait moins de soucis car elle nous connaît bien

Je vous écrirai ainsi à chaque fois qu'il y aura un événement important ....mais pas tous les jours...c'est trop  pour Sr Nicole a qui nous envoyons le tout et qui vous permet de lire ces lignes

Tous les jours vous aurez de nos nouvelles brèves en suivant Google Maps et le livre de bord mais cette année on économise sur l'énergie et le matériel... y compris humain...
la route sera longue ...et qui veut voyager loin...
en plus on souhaite vraiment une coupure avec le "monde"

voilà...alors à la prochaine ...j'sais pas trop quand... vous verrez bien !
Mais on pense bien à vous

bye

JESS

 

J'offre ce tableau à mes copines que je n'ai pas eu le temps de saluer
mais je crois qu'hier matin elles avaient sentie que je partais
c'est intuitif une mouette

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