Saveurs d'Antilles

 

Samedi 5 Mai : Quartier libre aux Grenadines !

 

 

Ca y est !... l'ancre de fonte a été libérée du cabestan et a plongé dans l'eau transparente... On a pu suivre sa descente des yeux jusqu'à ce qu'elle atterrisse  une dizaine de mètres plus bas dans un nuage de sable blanc...
Le moteur du cabestan tire alors sur la chaîne... puis le deuxième ancre est lancée.... Désormais le Kalliste se balance dans la petite crique  aux eaux d'émeraude, dans un décors de rêve... les montagnes violettes au loin... l'écume des vagues phosphorescentes qui se brisent sur le récif ..;et un soleil rouge sang à la Baudelaire qui se noie dans une mare de sang...
la soirée sera belle !
L'atterrissage fut impeccablement barré par José... Titus aux voiles ... moi au sondeur... et Nat et Nico en train de gonfler l'annexe !

la crique de mouillage

 

Jeudi matin au réveil... comme le radar l'avait annoncé une bande terre violette noyée de brume  sur une mer couleur de rêve.. et des odeurs de terre humide, de rhum et de Ganja ! : LA BARBADE ! 
un nom qui chante  bon le soleil et la détente ...et c'est Nico que nous avions hissé sur la hune qui l'a annoncé le premier ...confirmé par les aboiements d'Igor et les oiseaux de plus en plus nombreux !...mes calculs étaient bons !
Titus m'a d'ailleurs félicité pour la navigation...15 jours de traversée comme dans un fauteuil... ou presque... la routine déjà !...attention les chevilles !
...et tout cela sans fatigue grâce à José !

esquisse des côtes de la Barbade

En fait nous avions croisé pas mal de bateaux de pêche assez déglingués qui contrastaient avec les Chris-craft et autres motor boat... immaculés... qui partaient "pêcher le gros " du moins si l'on en juge par la taille des moulinets  et des touts de ceinture des bedaines casquettées...
 et le nombre des  "chevaux pollueurs" qui se croyaient malins croient  de faire résonner leurs pets dans une gerbe d'écume ...
les voiliers eux étaient moins nombreux... à cette heure...
 on se couche tôt sous les tropiques en-rhumés ( de rhum et non de rhume !)

Nous avons contourné l'île  mais n'y avons pas abordé... les marinas et les énormes paquebots-hlm blancs pour retraités de luxe (Miami n'est pas loin) qui veulent se donner des airs tout en flambant leurs stock-options ( blanchir l'argent est une spécialité locale ! ) nous en ont dissuadé...
après 15 jours de pleine mer, de nature et de solitude ce serait un contact trop brutal avec la civilisation...
et nous ...nous vivons la mer avec plus de respect  !

Quelques paquebots -stock options -hlm

 Heureusement Nat nous a trouvé sur le net quelques renseignements sur les îles que nous côtoyons  ainsi les paysages et les habitants prennent sens ... Voici sa fiche sur la Barbade

 


Les premiers habitants de la Barbade furent les indiens  Arawaks venus du Venezuela vers 1500 ans avant notre ère et dont nous avons traversé les territoires en Guyane l'année dernière en remontant le Maroni.

Plus tard, vers 1200 les Arawaks furent chassés par les Caraïbes, des Amérindiens plus a agressifs qui étaient redoutés, car ils étaient de bons archers et de cruels guerriers qui mangeaient leurs prisonniers. On raconte qu'ils auraient mangé un équipage français en 1596 !

Les Portugais s' arrêtèrent sur l'île lorsqu'ils découvrirent le Brésil. C'est l'explorateur portugais Pedro a Campos qui baptisa l'île du nom de Los Barbados («les barbus»)

Puis, à partir de 1492, les Espagnols s'installèrent dans l'île et mirent les Caraïbes en esclavage qui furent décimés par les maladies apportés par les blancs . Les Espagnols finirent par se désintéresser de la Barbade qui fut colonisée par d'autres.

Le premier bateau britannique toucha l'île le 14 mai 1625. Le capitaine John Powell revendiqua la possession de l'île pour le roi et installa sur l'île 80 colons anglais et quelque 10 esclaves. La petite colonies de Jamestown fut vite surnommée «la Petite Angleterre» par les colonies voisines; l'anglais devint de facto la langue officielle de la Barbade.
Les premiers colons cultivèrent d'abord le tabac et le coton qui, s'étant révélés peu rentables, furent abandonnés dès 1637 pour la canne à sucre.
 En raison de sa position géographique particulière, c'est-à-dire l'île la plus orientale des Caraïbes, la Barbade fut tôt reconnue comme étant d'une importance stratégique navale et militaire.

I
l fallait une main-d'oeuvre abondante. Dans un premier temps, on fit venir de nouveaux colons, des planteurs, puis des domestiques sous contrat et des criminels. Les descendants de ces premiers «esclaves blancs» furent appelés Red Legs («Pieds rouges») à cause de la couleur de leurs pieds endoloris par le travail; ils se spécialisèrent dans la pêche et l'agriculture de subsistance pour finalement devenir un groupe retranché de la société, qui avait peu d'espoir d'améliorer leur sort.

À partir de 1644, il fallut importer massivement des esclaves d'Afrique. Ce sont les marchands hollandais qui fournirent à la Barbade la main-d'oeuvre nécessaire. Les esclaves sont venus de la Sierra Leone, de la Guinée, du Ghana, de la Côte d'Ivoire, du Nigeria et du Cameroun. Au total, environ 80 000 Noirs sont venus d'Afrique, mais on estime qu'au moins 30 000 de plus avaient quitté leur pays natal pour mourir avant d'arriver à destination.

C'est donc au XVIIe siècle que la population noire développa le créole barbadien que nous connaissons aujourd'hui.

En 1834, l'Emancipation Act permit aux esclaves de devenir libres, mais ce n'est qu'en 1838 qu'on assista à l'abolition totale de l'esclavage, ce qui remit en cause le système instauré par les Britanniques.

Pour la majorité des Noirs barbadiens (les Afro-Barbadiens), même après l'abolition de l'esclavage, les conditions de travail demeurèrent très difficiles. Une proportion importante de la population active fut contrainte de continuer à travailler sur les plantations pour des salaires de misère. Encore aujourd'hui, on peut dire que l'île a hérité d'une société hautement stratifiée où les classes sociales jouent un rôle déterminant.

En 1896, la crise économique et une agitation sociale se généralisa et  en 1950, le mouvement de décolonisation s'affirmant de plus en plus, le suffrage universel fut institué. Un gouvernement local composé de ministres fut mis en place en 1954.  L'indépendance fut proclamée en 1966

L'île vit bien à cause du tourisme et des activités financières....

http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/amsudant/barbade.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Barbade
 

 

SUITE